Résumé du livre Minuit 4 - Stephen King
Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe après minuit ?
Tout bascule.
Le temps se courbe, s’étire, se replie ou se brise en emportant parfois un morceau de réel. Et qu’arrive-t-il à celui qui regarde, les yeux écarquillés, la vitre entre réel et irréel quand elle explose et que des aiguilles de verre se mettent à voler en tous sens ?
Les cauchemars de Stephen King vous ont empêché de dormir avec Minuit 2.
Avec Minuit 4 la nuit sera encore plus longue.
Le Policier des Bibliothèques
Vous n’avez pas rendu vos livres à temps ?
Le Policier des Bibliothèques arrive pour vous punir.
Vous les avez perdus ?
Il est là, vous allez mourir.
Le Molosse surgi du Soleil
L’heure où de votre Polaroïd jaillissent des éclairs de démence, où le réel vous saute à la gorge si vous avez le malheur d’appuyer sur le déclencheur.
Minuit 4, l’heure de Stephen King a sonné.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Minuit 4 - Stephen King
Après avoir lu et beaucoup aimé "Minuit 2" de Stephen King, forcément, j’ai eu envie de me jeter sur "Minuit 4". Une fois de plus, on est sur un recueil de nouvelles qui pour moi est presque plus un recueil de deux romans puisque ce recueil présente deux nouvelles de plus de 200 pages pour l’une et plus de 300 pages pour l’autre.
Le policier des bibliothèques
J’ai des ressentis très ambivalents par rapport à cette nouvelle. Tout d’abord, j’avoue que dans les 100 premières pages, j’avais un peu de mal à voir là où l’auteur voulait m’emmener et je trouvais que l’histoire mettait un peu de temps à décoller. Mais ce qui m’a néanmoins accroché, c’est qu’assez rapidement, une ambiance bizarre et un peu horrifique se met en place. En bref, certains marqueurs de la patte de King étaient au rendez-vous. Et puis à un moment notre personnage principal, Sam, va former une sorte d’équipe avec deux autres personnages et là, l’histoire bascule.
Tout d’abord, le rythme change et se fait plus entrainant et puis, on rentre dans le vif du sujet, on est dans le surnaturel, le pas vraiment explicable, mais ok pourquoi pas (si vous êtes lecteur de Stephen King alors je suis certaine que vous voyez tout à fait de quoi je veux parler) et on bascule dans l’horreur. Oui, pour moi, cette nouvelle a un sacré côté horrifique et certaines scènes m’ont pas mal filé la chair de poule.
"Le policier des bibliothèques" est une nouvelle aux relents de "Ça". Stephen King y traite donc une nouvelle fois de la thématique de la peur, de la peur qui prend racine dans l’enfance ainsi que des traumatismes de l’enfance. Il faut croire que le monsieur a encore beaucoup à dire sur le sujet. Je voudrais d’ailleurs préciser, car cela m’a franchement heurté (alors que pour autant, il en faut beaucoup pour que ce soit le cas), qu’il y a dans cette histoire une scène particulièrement insoutenable de viol sur mineur. Elle n’est pas décrite dans l’ultra détail, mais tout de même, l’auteur n’épargne rien au lecteur. C’est une scène que j’ai eue beaucoup de mal à lire et d’ailleurs, j’en ai même un peu voulu pendant un moment à l’auteur de m’infliger cela et avec le recul et la suite de la nouvelle, j’ai compris que cela était nécessaire bien que difficile pour le lecteur. Ce type de scène, c’est quelque chose qu’on rencontre assez rarement chez King et je ne m’y attendais vraiment pas avant de débuter la nouvelle donc je préférais le préciser.
Dans "Le policier des bibliothèques" on retrouve donc tout à fait l’univers de King et il y aborde aussi la thématique des Alcooliques Anonymes. Un sujet régulièrement présent dans ses œuvres et qui le touche de près puisque lui-même a souffert de plusieurs addictions par le passé. Bien sûr, comme d’habitude, on y retrouve des connexions avec d’autres romans comme par exemple "Misery", mais les liens sont principalement faits avec "Ça" puisqu’on y retrouve une sorte de nouvelle figure de Pennywise.
C’est donc une nouvelle qui m’a plusieurs fois mise mal à l’aise, mais qui distille aussi assez justement l’angoisse au fil des pages. Même si j’ai mis un certain temps à me plonger dedans, au final, c’est une histoire qui globalement m’a plut par le récit en lui-même, l’ambiance, mais aussi et surtout les thématiques soulevées. Je pense que "Le policier des bibliothèques" est une nouvelle de Stephen King dont je risque de me souvenir un moment.
Le molosse surgit du soleil
Alors que la première novella m’avait plutôt bien embarquée, je dois reconnaître qu’avec "Le molosse surgit du soleil", je suis tombée sur un os. Cette seconde nouvelle m’a beaucoup moins emballée et surtout, j’y ai trouvé de sacrées longueurs. Pourtant, cela démarrait plutôt bien avec un récit qui se situe à Castle Rock autour d’un mystérieux Polaroïd qui affiche non pas ce que l’on prend en photo, mais un mystérieux molosse menaçant. J’ai beaucoup aimé l’avant-propos. Non seulement parce que le style décontracté et les petites anecdotes de King sont toujours très sympas à lire, mais aussi parce que j’ai aimé qu’il explique que cette nouvelle était à mettre en rapport avec "Bazaar" et "La part des ténèbres" (deux romans que malheureusement, je n’ai pas encore lus).
Mais assez rapidement, j’ai trouvé que l’histoire tournait en rond, qu’on s’enlisait. De plus, elle manquait parfois de fluidité et de clarté avec des passages un peu fantasmagoriques dans lesquels j’avais du mal à suivre ce qu’il se passait. Ensuite, pendant une bonne partie, on suit un personnage très antipathique ce qui fait que j’étais très moyennement investie dans ma lecture. On retrouve dans cette nouvelle un petit côté "Christine" avec cet objet qui semble comme habité et surtout ayant un ascendant maléfique sur les personnes qui sont en rapport avec. Malheureusement, pour moi, c’était très moyennement réussi.
C’est une histoire dont je me souviendrai dans les grands traits, mais qui ne me marquera pas plus que ça. Attention aussi, un passage de cette histoire spoile complètement la fin de "Cujo".
Dans sa globalité, je dirais donc que "Minuit 4" n’était pas désagréable, mais n’est vraiment pas le recueil le plus réussi de King. Pour moi, les deux nouvelles ne sont pas égales en qualité et j’ai largement préféré "Minuit 2" à "Minuit 4". Cela ne m’empêchera pas de découvrir d’autres recueils de nouvelles de Stephen King et de lire globalement tout le reste de sa bibliographie.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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